Composition et présentation
La Fluoxétine est un principe actif appartenant à la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). Elle se présente sous forme de comprimés, capsules ou solution buvable, selon les dosages disponibles. Les dosages usuels sont de 10 mg, 20 mg ou 40 mg, s’adaptant aux besoins spécifiques de chaque patient. La forme galénique influe sur la libération du principe actif et donc sur son absorption et son efficacité pharmacologique.
Mécanisme d’action pharmacologique
La Fluoxétine agit en inhibant la recapture de la sérotonine au niveau des neurones présynaptiques, augmentant ainsi la concentration de ce neurotransmetteur dans la fente synaptique. Ce mécanisme améliore la transmission sérotoninergique, impliquée dans la régulation de l’humeur, de l’anxiété et du sommeil. Son activité spécifique sur la sérotonine, sans impact direct significatif sur la noradrénaline ou la dopamine, différencie la Fluoxétine des autres classes d’antidépresseurs.
Indications thérapeutiques principales
La Fluoxétine est prescrite principalement dans le traitement des épisodes dépressifs majeurs, des troubles obsessionnels compulsifs (TOC), de la boulimie nerveuse et certains cas de trouble panique. Elle est également utilisée dans la prise en charge des troubles anxieux généralisés et du syndrome dysphorique prémenstruel. Sa prescription doit être rigoureusement adaptée aux critères cliniques et validée par une évaluation psychiatrique approfondie.
Posologie et mode d’administration
La posologie initiale standard est généralement de 20 mg par jour, administrée le matin pour réduire le risque d’insomnie. L’ajustement de la dose doit être progressif, avec augmentation possible jusqu’à 60 mg par jour selon la réponse clinique et la tolérance du patient. La prise peut se faire avec ou sans aliments, mais il est conseillé de maintenir la même heure quotidienne pour optimiser la stabilité plasmatique. Dans certains cas, une administration fractionnée peut être envisagée.
Pharmacocinétique et métabolisme
Après absorption orale, la Fluoxétine atteint une biodisponibilité élevée, proche de 72 %. Elle subit un métabolisme hépatique via les cytochromes P450, principalement CYP2D6, en un métabolite actif, la norfluoxétine. La demi-vie d’élimination est longue, de 4 à 6 jours pour la Fluoxétine et jusqu’à 16 jours pour la norfluoxétine, favorisant un effet prolongé. L’élimination se fait principalement par voie urinaire sous forme métabolisée.
Interactions médicamenteuses spécifiques
La Fluoxétine présente des interactions significatives avec les médicaments métabolisés par le CYP2D6, notamment certains antidépresseurs tricycliques, antiarythmiques et neuroleptiques. L’association avec des inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) est contre-indiquée en raison du risque de syndrome sérotoninergique. Elle peut également potentialiser les effets des anticoagulants oraux et augmenter le risque hémorragique. Une vigilance particulière s’impose lors de l’ajout d’autres psychotropes ou médicaments sérotoninergiques.
Effets indésirables fréquents
Les effets secondaires les plus communément rapportés incluent des nausées, maux de tête, insomnie, agitations et troubles gastro-intestinaux tels que la diarrhée. Une sudation excessive et une sécheresse buccale peuvent également survenir. Ces manifestations tendent à diminuer ou à disparaître après plusieurs semaines de traitement. La surveillance clinique est nécessaire afin d’évaluer l’équilibre bénéfice-risque, surtout en cas d’apparition de symptômes neuropsychiatriques inattendus.
Utilisation chez populations spécifiques
Chez les personnes âgées, un ajustement posologique est souvent nécessaire en raison d’un risque accru de toxicité et d’interactions médicamenteuses. La Fluoxétine doit être utilisée avec prudence pendant la grossesse au cours du troisième trimestre, en raison d’effets possibles sur le nouveau-né, tels que syndrome de sevrage ou complications respiratoires. L’allaitement est généralement déconseillé sous Fluoxétine, compte tenu de son passage dans le lait maternel. Chez l’enfant et l’adolescent, le traitement nécessite une surveillance accrue des comportements suicidaires.
Durée et arrêt du traitement
La durée optimale de traitement dépend de l’indication et de la réponse clinique. Un traitement prolongé est recommandé pour prévenir les rechutes, notamment dans les troubles dépressifs récurrents. L’arrêt brutal est déconseillé pour éviter les symptômes de sevrage, notamment des vertiges, des paresthésies et des troubles du sommeil. La diminution doit se faire de manière progressive, sous contrôle médical, pour assurer une résorption correcte des effets pharmacologiques.
Surveillance clinique recommandée
Une évaluation régulière de l’état mental, des effets secondaires et de la tolérance est indispensable pendant toute la durée du traitement. Des contrôles biologiques ne sont pas systématiquement requis, sauf en présence de facteurs de risque hépatique, rénal ou en cas d’association avec d’autres traitements. Une attention particulière doit être portée à l’apparition de signes de toxicomanie, d’aggravation dépressive ou d’idées suicidaires, en particulier chez les jeunes patients lors des premières semaines.
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